Hygiène intime : parlez-en à vos clientes !

Diverses agressions

Selon les activités, les habitudes, les moments de vie, etc., la région génitale externe de chacune est exposée à diverses agressions : lavages (trop) répétitifs et/ ou inappropriés (agents lavants agressifs), port de vêtements serrés (jeans skinny par exemple), mauvais choix de lingerie (en matière synthétique notamment), papier toilette rêche, coloré ou parfumé, traces de transpiration ou d’urine, épilations fréquentes (ou intégrales) – parfois avec des produits inadaptés, utilisation de serviettes hygiéniques et/ou de protège-slips, maillot mouillé porté trop longtemps, contact avec le chlore, le sable, le sel… Il est important également de changer tous les jours de sous-vêtements et tous les deux jours de bas de pyjama, ainsi que de faire attention au choix de sa lessive car certaines formules sont irritantes.

Conséquences

Des rougeurs, des démangeaisons, des gonflements, une sensibilité exacerbée…

Autres facteurs

Des facteurs internes peuvent aussi intervenir dans l’apparition de troubles ou de désagréments. Cela peut apparaître juste avant les règles, durant la grossesse, lors de la prise de certains médicaments (antibiotiques, contraceptifs oraux, corticoïdes…), s’il y a une utilisation prolongée de tampons hygiéniques, au moment de la périménopause (avant, pendant et après), en cas de fatigue, de stress, de rapports sexuels alors que la muqueuse n’est pas assez lubrifiée, d’allergie aux préservatifs…

Conséquences

Une sécheresse vulvaire et/ou vaginale, des douleurs, une inflammation interne, des tiraillements, parfois même une infection… Quoi qu’il en soit, il faut toujours en parler à un spécialiste (médecin traitant ou gynécologue).

Les solutions 

Procéder à une toilette intime une à deux fois par jour (maxi) avec un produit au pH physiologique proche de celui de la vulve. Compris entre 4,8 et 5,5, ce dernier est plus acide que celui de la peau (généralement de 6,5), car il a pour fonction de combattre naturellement les germes et d’assurer un équilibre optimal de la flore vaginale. Utiliser un nettoyant classique avec un pH neutre ou basique n’aurait donc pas la même efficacité. C’est pourquoi un gel douche pour le visage ou le corps n’est pas adapté à cette zone. Il faut toujours se laver à la main, d’avant vers l’arrière – un gant de toilette ou une fleur de douche peuvent être porteurs au fil des jours de germes et de bactéries.

Par ailleurs, il est important de se rincer soigneusement à l’eau claire et de se sécher à l’aide d’une serviette propre en effectuant de légers tapotements. Enfin, il est préférable d’employer un produit naturel car, contrairement à une formule classique, celui-ci ne comporte pas d’antiseptiques chimiques et d’agents lavants irritants, susceptibles d’agresser les muqueuses, de détruire la barrière protectrice de la glaire cervicale (dont la fonction est à la fois naturellement nettoyante et lubrifiante) et de déséquilibrer la flore vaginale. Car, en cas de fragilisation de la sphère intime, il y a un risque accru d’infections gynécologiques, de cystites, etc. D’autre part, la finesse de la peau – essentiellement au niveau des petites lèvres qui sont très vascularisées – favorise la pénétration de certains composants toxiques dans l’organisme.

Savoir prendre soin de son intimité 

Le Dr Bérengère Arnal, gynécologue, obstétricienne, répond à trois questions. Pourquoi utiliser des produits spécifiques pour la toilette intime ? Car ils sont formulés pour ne pas altérer les divers microbiotes (ensemble des micro-organismes vivant dans un écosystème donné) qui constituent la zone génitale. Ils assurent également l’hydratation des muqueuses et de la peau et évitent ainsi les inflammations, les irritations et les risques d’infections vulvaires et/ou vaginales. Et comme le microbiote d’une femme est constitué de 100 millions à 1 milliard de microorganismes par millilitre de sécrétions vaginales et qu’il est amené à se modifier au cours de la vie, mais aussi en fonction des habitudes de chacune, il est fragile. D’où l’importance de protéger son équilibre avec des soins adaptés et naturels comme le «Gel Lavant Douceur Bio» ou la «Mousse Lavante Douceur Bio» de Puressentiel. En cas de sécheresse vaginale, il est conseillé de privilégier les formules hydratantes comme l’«Huile Micellaire Nettoyante Bio» qui, en plus d’assurer une hygiène parfaite, préserve et renforce le film hydrolipidique et ainsi protège et répare la zone génitale.

Quels sont les gestes appropriés à une intimité en bonne santé ?

La toilette intime n’est ni une désinfection, ni un décapage ! Elle répond à plusieurs impératifs : nettoyer une muqueuse (fine donc souvent délicate), en respecter l’hydratation naturelle, et protéger les microbiotes vaginal et vulvaire qui la caractérisent. Elle doit être suivie d’un rinçage et d’un séchage soigneux. À faire matin et soir, toujours en externe. Plus souvent si besoin pendant les règles. Une gestuelle simple à apprendre aux petites filles le plus tôt possible. Ne pas hésiter par ailleurs à employer les «Lingettes Intimes Bio» après une activité sportive, une séance à la piscine ou pour un nettoyage d’appoint en cas de déplacement par exemple.

Quels sont les mauvais réflexes ?

Se laver au gant, véritable nid à microbes ! Il ne faut pas non plus procéder à une toilette interne. Les douches vaginales risquent en effet de modifier l’acidité du pH, d’altérer le film protecteur et de perturber la flore. Quant au simple lavage à l’eau claire, il est à éviter également. Car le pH de l’eau, trop alcalin, sensibilise la vulve et n’a aucun effet antimicrobien. Quant aux savons classiques, ils sont trop agressifs : ils irritent la peau et les muqueuses et modifient le microbiote local. Même chose pour les antiseptiques (sauf sur indication médicale) : ils sont trop décapants et peuvent détruire les lactobacilles, protecteurs naturels de la région génitale. Enfin, les gels-douche pour le visage et le corps ne sont pas adaptés à la zone intime. Souvent formulés avec des parfums, des colorants et autres composants issus de la pétrochimie, ils risquent de provoquer des irritations ou des allergies.