Aidez votre cliente à consolider son capital osseux

Comme la décrit le Dr Anne de Kervasdoué, l’ostéoporose est une déperdition des tissus osseux qui résulte d'une baisse de stock de calcium contenu dans l’os. Celui-ci, devenu «poreux» en quelque sorte, perd sa résistance. C’est la complication la plus grave de la carence en œstrogènes. Ses conséquences douloureuses et invalidantes pour la femme se font sentir environ dix ans après la ménopause. L’ostéoporose débute dès la première année qui suit l’arrêt des règles. Elle évolue lentement et insidieusement et ne commence à se manifester que sept à dix ans plus tard par :

- des douleurs diffuses, imprécises mais tenaces souvent dorsales ou lombaires,

- des déformations liées au tassement des vertèbres qui s’aplatissent (la femme se cambre ou se voûte),

- une diminution progressive de la taille qui peut être de trois à douze centimètres,

- et surtout des fractures au moindre choc. Le poignet, le col du fémur et la colonne vertébrale sont les plus touchés.

Les fractures du col de fémur diminuent l'espérance de vie de la femme âgée, non pas tant à cause de la fracture elle-même que par les complications qui s’ensuivent.

Zoom pour l'ostéoporose 

L’ostéoporose atteint aussi les hommes. Si les femmes sont touchées en majorité par cette maladie (une femme de plus de 50 ans sur quatre), les hommes peuvent également être concernés (un homme de plus de 50 ans sur huit). Chez les femmes, c’est la baisse du taux d’œstrogènes due au phénomène de la ménopause qui accélère le processus de la perte osseuse, au rythme de trois à cinq pour cent par an.

L’ostéoporose est une maladie qui fragilise peu à peu les os

En détériorant le tissu osseux, elle provoque des risques de déformations et de fractures particulièrement  au niveau du poignet, de la colonne vertébrale et de la hanche. Cette maladie est dite «silencieuse» parce que la perte osseuse s’effectue sans symptômes douloureux. Cette maladie est dite «silencieuse» parce que la perte osseuse s’effectue sans symptômes douloureux.

Il est toujours possible de lutter contre l’ostéoporose

Certains médicaments aident à lutter contre la dégénérescence des os, en particulier les traitements hormonaux de substitution. En outre, le calcium fourni par l’alimentation est indispensable à chaque âge de la vie. Et il n’est jamais trop tard pour adopter un régime diététique privilégiant le calcium.

Comment évaluer les risques personnels de votre cliente ? 

Il existe des facteurs de risque impossibles à éviter car ils sont d’ordre génétique ou médical.

Votre cliente :

- est-elle caucasienne au teint clair et aux cheveux blonds ou asiatique ?

- a-t-elle des antécédents familiaux d’ostéoporose avec frac- tures ?

- est-elle mince, avec une ossature frêle ?

- a-t-elle une ménopause précoce ?

- souffre-t-elle de certaines maladies qui ont nécessité l’ablation chirurgicale d’une partie de l’intestin ou de l’estomac ? D’autres facteurs de risque sont évitables :

- le tabagisme,

- l’alcool à doses excessives,

- l’abus de caféine,

- le manque d’exercice physique régulier,

- un régime alimentaire déséquilibré.

La prévention par une alimentation équilibrée

Il est très important de surveiller son alimentation, chaque jour, tout au long des années, dans la perspective de se protéger au maximum contre l’apparition de cette maladie qu’est l’ostéoporose. Voici les nutriments à ne pas négliger et les raisons pour lesquelles vous devez conseiller à votre cliente de les privilégier :

Le calcium

Il est essentiel pour la force et la solidité des os. Il permet aux cellules de combler les microfailles dues à l’usure et de remodeler les os. Il est indispensable de couvrir les besoins quotidiens (1 000 à 1 500 gr/jour) pour entretenir le processus de calcification qui ralentit avec l’âge et surtout après la ménopause. Les meilleures sources en calcium sont le lait et les produits laitiers, même allégés, ainsi que les fruits et les légumes, mais en moindres quantités.

Les minéraux

Ils ont un rôle important dans le renouvellement des cellules osseuses. Les besoins quotidiens sont infimes. Un régime équilibré et varié permet de les couvrir facilement.

La vitamine D

Elle augmente l’absorption intestinale du calcium et du phosphore et permet une bonne minéralisation des os. Elle protège des risques de fractures, de déformations et de douleurs osseuses. Le moyen le plus facile et le plus naturel d’absorber cette précieuse vitamine est de s’exposer au soleil : l’exposition déclenche sa fabrication au niveau de la peau. Il suffit de quinze minutes par jour en été pour accroître sensiblement sa production. Pour compenser le manque de soleil en hiver, il est recommandé de prendre un appoint vitaminique (demander conseil au pharmacien). Parmi les aliments riches en vitamine D (ils sont peu nombreux), on trouve l’huile de foie de morue, les poissons gras, le jaune d’œuf et le beurre.

Les fibres

Il faut en consommer pour favoriser le bon cholestérol, régulariser le transit intestinal et modérer la glycémie, mais ne pas dépasser les 20 à 30 g/jour au risque d’inhiber l’absorption intestinale du calcium.

N’oubliez pas de dire à votre cliente que certaines (mauvaises) habitudes de vie peuvent ralentir l’assimilation du calcium : le tabagisme excessif, l’excès d’alcool et de caféine. Outre leurs méfaits sur la santé des poumons et du cœur, ils agissent également sur la santé des os.

Bon sport, bon os

L’activité physique régulière renforce les muscles qui, à leur tour, stimulent les os. Elle favorise leur irrigation san- guine et leur apporte l’oxygène et les substances dont ils ont besoin. Des études américaines ont prouvé que les femmes qui font régulièrement de la course à pied augmentent leur masse osseuse de façon significative, comparées à des femmes qui ne pratiquent aucune activité physique. Les sports qui font appel à un travail en résistance ou ceux qui font supporter au corps son propre poids sont recommandés à celles qui veillent à la bonne santé de leurs os : marche rapide, tennis, danse, aérobic douce, etc.