Un centre de formation écoresponsable, c'est possible !

Avant de devenir esthéti­cienne, Leïla Geny était praticienne en massages bien-être. Elle a travaillé à Bora-Bora dans plusieurs palaces pendant six ans. De retour en France, c'est en 2016 qu'elle a passé son CAP Esthétique avant d'être embauchée en tant que responsable adjointe, puis responsable d'une parfumerie­institut en région bordelaise. 

L'envie de transmettre

En mars 2022, Leïla a créé son propre centre de formation, l'Institut de Formation au Massage Bien Être et à !'Esthétique (IFMBE), à Biganos, en région Nouvelle-Aquitaine. Les raisons qui l'ont poussée à faire ce choix sont multiples : «La formation a changé ma vie. Le massage bien-être et la formation professionnelle ont donné du sens à ma vie. À Bora-Bora, je me suis rapidement retrouvée à la place de celle qui essaie d'apporter du sens aux choses, de donner plus de compétences à mes collègues... J'ai donc placé naturellement la formation au premier plan pour mes équipes. Mon but était de pouvoir les rendre plus autonomes et compétentes. J'ai ainsi souhaité concrétiser encore plus mon goût pour la formation en créant mon centre». 

L'IFMBE : un centre de formation écoresponsable

L'offre de formation... 

L'offre de formation de l'IFMBE se divise en quatre blocs : 

- les techniques de massage,

- la préparation au CAP Esthétique,

- le programme Devenir coach beauté et bien-être,

- les formations exclusives avec les galets d'argile de la marque Nature et Vous pour réaliser un gommage corps avec une pierre de gommage (réalisé sans douche). 

Les formations sont essentiellement dispensées en présentiel. Le centre est certifié Oualiopi, les formations sont donc potentiellement finançables par les OPCO, le FAFCEA, le FIF PL, et Pôle Emploi. 

...est écoresponsable 

Tous les protocoles de soin enseignés sont écorespon­sables, comme l'explique Leïla Geny: «Je fais en sorte d'être au maximum en zéro déchet. J'utilise des draps d'examen qui sont lavables, tout comme les cotons et les mouchoirs. Les collerettes des pots de cire sont également lavables. Je fournis aussi des astuces sur les choix de linge par exemple afin de ne pas consommer trop d'énergie au lavage. Je propose des solutions qui permettent de rester sobre et économique également en énergie, même avec des journées d'institut bien remplies. Les cosmétiques avec lesquels je travaille sont biologiques. Et j'étends cette démarche écores­ponsable même au-delà des soins. Tous les supports de formation sont digitalisés grâce à la plateforme de formation Digiforma par exemple. Je développe égale­ment en ce moment une formation à la cire orientale qui ne produit presque aucun déchet». 

La genèse

Leïla Geny explique comment elle a été poussée à être écoresponsable dans sa démarche: «J'ai appris la base de ce métier à Bora-Bora. Là-bas, tout coûte trois fois plus cher qu'ailleurs. Je travaillais très simplement, je n'avais pas tout un équipement comme les consommables... J'ai travaillé avec des personnalités publiques et mes soins étaient de qualité et haut de gamme. Je n'étais pas gênée de ne pas utiliser de drap d'envelop­pement en plastique. J'utilisais des paréos, symboles de la Polynésie, très confortables et agréables. Aujourd'hui, je fonctionne avec des draps en tissus. Pour les mouchoirs, je remplace par des mouchoirs en tissu. On peut obtenir des résultats très probants sans forcément passer par du jetable. On peut réaliser des soins haut de gamme, inspirants, très qualitatifs, tout en restant hygiéniques et respectueux de la nature. Je pense même qu'au contraire, le contact avec des matériaux en tissus plutôt qu'en plastique rehausse de lui-même les standards du soin. Je pense que cela se met en route dans les instituts. Nous sommes de plus en plus à laisser tomber les cotons, par exemple, et je crois que c'est l'avenir dans l'esthétique».