Save & Care : une solution anti-gaspillage pour les instituts de beauté
Rendre les cosmétiques haut de gamme accessibles à tous : un pari audacieux ? C’est le défi que s’est lancé Manon Leroux, fondatrice de l’application Save & Care. Après avoir quitté son poste dans une chaîne de friperies pour se consacrer à un projet entrepreneurial porteur de sens, elle constate rapidement combien il est difficile de concilier qualité, prix abordables et engagement responsable dans l’univers des soins.
«Lorsque je me suis rendu compte que les données concernant le gaspillage de l’industrie cosmétique étaient similaires à celles de l’industrie alimentaire, j’ai pensé qu’il était important de trouver des solutions pour limiter ce gâchis» explique-t-elle.
Car en effet, il convient de noter que chaque année en France, 128 millions d’euros d’invendus cosmétiques sont détruits. Ce montant ne comprend pas les produits mis de côté qui seront, dans la majorité des cas, également jetés.
Objectif : réduire le gaspillage cosmétique
S’inspirant du concept de l’application Too Good To Go, qui connecte les consommateurs à des commerces alimentaires pour écouler les invendus à prix doux, Manon Leroux décide de créer dans un premier temps le site Internet Save & Care en 2023.
«Au départ, il s’agissait de ventes éphémères de cosmétiques» précise notre interlocutrice.
Au-delà de son ambition de développer un projet à impact, l’entrepreneuse a tenu à redonner de la valeur à des produits destinés à être détruits, tout en proposant un mode d’achat 100 % responsable, sans livraison, afin de limiter l’empreinte carbone liée au transport. Un cosmétique en date courte, c’est généralement trois à quatre mois avant péremption.
«Dans les circuits de distribution, dès que la DLU approche de trois ou quatre mois, les produits sont écartés et déstockés, faute de systèmes d’inventaire automatisés. Pourtant, ils restent parfaitement commercialisables» souligne-t-elle.
Le développement de l’application Save & Care
Trouver les moyens financiers
Rapidement, Manon Leroux entreprend le développement d’une application qui listera, en fonction de la localisation du consommateur, les points de vente ayant des cosmétiques en fin de vie à proposer à prix réduits.
«La conception de cette application a nécessité un certain temps car je ne disposais pas d’assez de moyens financiers. Cela est coûteux. J’ai dû aller chercher des subventions de la BPI (Banque Publique d’Investissement) et de la Région Île de France afin de pouvoir mener à bien ce projet» détaille notre interlocutrice. L’application voit le jour en mars 2025.
Trouver les bons partenaires
Au-delà de l’aspect technique, il a fallu trouver les bons partenaires. Des marques convaincues par le projet et la vision de l’entrepreneuse.