Quelles protections solaire adopter pour cet été ?
Le choix du bio pour affronter le soleil
Actrice de la cosmétique bio depuis 2002, c’est tout naturellement que l’Association Cosmébio recommande de privilégier une protection solaire bio plutôt qu’une crème solaire conventionnelle.
En effet, si les crèmes solaires ont le même objectif in fine : protéger efficacement la peau du soleil, cela ne doit pas se faire au détriment de la santé et de l’environnement. C’est en ce sens que Cosmébio, à travers le référentiel Cosmos de la cosmétique naturelle et bio, a toujours exclu l’utilisation de filtres chimiques tels que l’octocrylène, utilisé en tant que filtre UV dans les crèmes solaires conventionnelles. Nocif pour la santé et polluant pour la planète, cet ingrédient se dégrade au sein même des flacons en un composé cancérigène et perturbateur endocrinien : la benzophénone.
Pour pallier aux filtres chimiques (oxybenzone, anisotriazine, OMC, 4-MBC, benzophenone, …) issus de la pétrochimie, Cosmébio, ainsi que l’ensemble des membres fondateurs du référentiel Cosmos, ont fait le choix d’autoriser, sous conditions, deux filtres minéraux pouvant contenir des particules de taille nano : le dioxyde de titane et l’oxyde de zinc. À la différence de l’octocrylène et de la benzophènone qui sont absorbés par la peau, ces filtres naturels ne pénètrent pas la barrière cutanée.
Les critères de Cosmos encadrent la présence de nanoparticules dans les produits solaires certifiés biologiques, via les restrictions suivantes :
• L’ingrédient doit contenir moins de 50 % en nombre de particules ayant une taille inférieure à 100 nm : soit sur 100 particules, au moins 50 doivent avoir une taille supérieure à 100 nm.
• Moins de 10 % en masse des particules ayant une taille inférieure à 100 nm : soit sur 100 g d’échantillon, plus de 90 g doivent être constitués de particules ayant une taille supérieure à 100 nm.
À ce jour, Cosmébio poursuit sa logique de transparence et se positionne en faveur de l’application du principe de précaution en obligeant formellement ses adhérents à afficher [nano] dans la liste INCI quand du TiO2 ou du ZnO est utilisé en tant que filtre solaire. En effet, Il est très difficile de prouver l’absence de toute trace de nano dans un contexte réglementaire flou sur la définition des nanomatériaux et dans l’attente de précisions sur les techniques de caractérisations les mieux adaptées (car il existe de nombreuses méthodes d’analyse qui ne donnent pas les mêmes résultats).
Cosmébio va même plus loin et demande à ses adhérents de ne pas afficher la mention «protège les océans» sur leurs packagings afin d’éviter toute forme de greenwashing !