Les 7 raisons pour passer au vert .2
Atout 5 : C’est économique !
Je sais qu’il va falloir tordre le cou à de nombreuses idées reçues sur le sujet ! En effet, dans l’esprit de beaucoup de gérantes d’institut, la mise en place d’une démarche écologique et durable est synonyme de hausse des coûts, de nouvelles dépenses à réaliser… et d’une marge qui entame un processus de fonte qui s’apparente à celui subi par la banquise.
Et pourtant, la réalité est tout autre : bien évidemment, il faut souvent réaliser un investissement au départ, mais il est largement compensé par la suite -et même dépassé- par les gains réalisés sur les frais de fonctionnement.
Plutôt que de penser aux dépenses à court terme, réfléchissez plutôt à toutes les économies que vous allez engranger sur la durée. Et pour enfoncer un peu plus le clou, rappelez-vous aussi que ne rien faire aujourd’hui vous empêche certes de dépenser de l’argent… mais que cela vous coûtera beaucoup plus cher demain.
Mon conseil : comparez bien
L’important pour atteindre cet objectif de baisse des coûts, c’est de repenser l’organisation de l’institut de manière durable. Et parce que le bon sens doit aussi s’inviter à cette phase de réflexion, mieux vaut admettre que :
- investir dans la qualité dure plus longtemps,
- des solutions existent pour préserver les ressources et diminuer les consommations en eau, en électricité, et en chauffage,
- l’achat de consommables réutilisables, que ce soit en cabine ou en produits d’accueil, sera source d’économie,
- il faut changer votre état d’esprit vis-à-vis de l’investissement : ne pas vous concentrer exclusivement sur la dépense, mais bien plus sur le gain qu’elle va engendrer. Un univers sain, par exemple, avec les coûts nécessaires pour y parvenir, développe un sentiment de bien-être, prévient des risques et procure un gain économique en conséquence,
- il y a souvent un décalage entre le coût réel lié à un élément de transition écologique et le coût perçu, que nous avons souvent tendance à surestimer. Mieux vaut s’appuyer sur du concret : se renseigner véritablement, faire des devis et comparer.
Atout 6 : C’est motivant !
On ne va pas se mentir : l’institut traditionnel est encore aujourd’hui un lieu où l’on utilise à foison des papiers, du coton, des bandes et cires jetables ; où l’on vend des cosmétiques avec des formules qui s’éloignent des standards green ; où l’on consomme beaucoup d’eau… Alors, bien sûr, mettre en place des solutions alternatives est un bel objectif… qui peut néanmoins prendre des allures de défi à relever !
Qu’importe : toujours rester dans votre zone de confort finit par devenir lassant et engendrer un statu quo pour le développement de votre institut ! Les challenges font grandir et donnent l’énergie nécessaire pour vous dépasser. Ils peuvent vous aider à trouver un nouveau souffle et à renouer avec l’enthousiasme de pratiquer en cabine et conseiller la clientèle.
Mon conseil : anticipez
Une fois que vous vous êtes lancée dans le défi, ce qui compte, c’est de tenir sur la durée.
Rappelez-vous que 80 % du succès se joue sur l’état d’esprit. Or, il faut accepter la réalité : le quotidien d’une esthéticienne qui se lance dans un défi éco-responsable n’est pas toujours aussi doux que du linge en bambou bio ! Alors, oui,
il y aura probablement des phases de découragement, qui pourront vous emmener sur des zones de panique… et d’abandon.
Un moyen d’éviter de tomber, c’est d’identifier les difficultés qui vont jalonner le parcours et de chercher une astuce pour les dépasser. Lorsque vous vous dites : «Si je suis confrontée à tel problème, alors je ferai ça…», vous anticipez et vous vous préparez à franchir le pallier.
Je vois aussi parfois des instituts qui se lancent dans de gros défis, comme le très tendance «zéro déchet». Noble projet, certes, mais très ambitieux… et avec un risque de déception à la hauteur. Mon conseil, c’est d’avancer à petits pas, pour ne pas reculer. Commencer raisonnablement et savourer ses premiers succès est un moyen de se mettre en situation de réussite et de continuer vers le but ultime.
Atout 7 : Les instituts éco-responsables vendent bien !
Proposer des cosmétiques bio, éco-responsables, végan, éthique, c’est envoyer un message clair à la clientèle, souligner votre identité…
Cette stratégie peut également se révéler très judicieuse en matière de gestion dans la mesure où :
- le CA réalisé en vente produits chez les esthéticiennes éco-responsables est souvent plus élevé que chez leurs collègues «conventionnelles»,
- la revente joue un rôle très important dans la réussite économique d’un institut,
- les clientes sont plus enclines à choisir et à recommander des produits qu’elles soutiennent.
Si l’espace boutique est essentiellement composé de produits de soins, certains instituts intègrent également une zone «Art de vivre», avec des aliments, des boissons, des pots-pourris, des parfums d’ambiance, des pierres… Et les chiffres le prouvent : tout ce qui peut évoquer une expérience bien-être saine est susceptible de mieux se vendre !
Mon conseil : soyez logique
Les adeptes de produits éco-responsables sont des clientes averties et bien informées. Ce qui pourrait être considéré comme un «détail» pour les uns ne passera pas inaperçu chez elles. Cohérence oblige, cela suppose de choisir les bons produits et de mettre en place un processus qui consiste à :
- faire un inventaire de ce que vous proposez en boutique, que ce soit des cosmétiques ou des autres produits,
- passer au crible tout ce qui concerne les matières premières, les ingrédients, l’origine géographique, les emballages, l’impact sur l’environnement durant le processus de fabrication et de commercialisation…,
- préférer l’authenticité de petites marques, capables de concevoir de véritables pépites cosmétiques, à la notoriété des grandes marques,
- ne pas vous contenter de votre perception et de vos impressions : les clientes vont éplucher la composition, voire dégainer leur portable pour consulter une application comme Yuka ou Inci Beauty qui vont noter le produit et classer les composants par niveaux de risque,
- choisir des solutions alternatives dès qu’un des standards d’exigence n’est pas respecté,
- préférer l’achat local quand il est possible.
Prenez également le temps de vous renseigner et de raconter les belles histoires qui gravitent autour des marques, de leurs créateurs, des ingrédients… Un produit éco-responsable, c’est aussi de l’émotion à partager.