En bio, il n’y a pas que la formule qui compte !

Impacts et limites des applis cosmétiques 

Un incroyable succès

En à peine 4 ans, près d’1/3 des Français ont téléchargé une appli de décryptage de leurs «listes INCI» pour traquer les ingrédients indésirables dans leur salle de bains.

Et l’impact de ces applis est énorme : parmi les utilisateurs de Yuka, 92 % reposent en rayon les produits notés en rouge dans l’application.

Du côté des professionnels de la cosmétique aussi, ils sont nombreux à développer leurs produits dans le but d’être «Yuka compatibles».

L’obsession de la formule !

Mais en se focalisant uniquement sur la potentielle nocivité des formules, les applications de décryptage cosmétique ne répondent déjà plus aux attentes des consommateurs, qui sont de plus à plus nombreux à considérer qu’une liste d’ingrédients «clean» du point de vue de leur santé ne suffit pas pour identifier un «bon» produit.

En effet, le consommateur veut aujourd’hui, en plus d’une formule saine, une fabrication française, voire locale, des produits plus éthiques, cruelty free, de la sensorialité et des jolis packagings.

L’effet «confinement»

Depuis déjà 2019, on sait que les consommateurs veulent plus de simplicité, de transparence et d’humanité chez les marques et que cette tendance deviendra la norme dans les prochaines années ! Mais cette année, le virus Covid-19 a accéléré brutalement le mouvement avec la fermeture prolongée de la majorité des commerces.

Ainsi :

- 27 % des Français ont déclaré en avril 2020 que leur conscience environnementale serait bien plus marquée dans leurs habitudes de consommation au sortir du confinement,

- 2 Françaises sur 3 affirment en juin 2020 accorder dorénavant de l’importance au fait que leurs cosmétiques soient écologiques et ancrés dans les terroirs.

Pour le futur, il est donc clair que les consommateurs veulent plus de local, d’humain, de circuit court, d’éthique, en un mot, de sens ! Or les applications de décryptage n’envisagent pas le produit et la marque dans leur globalité (Qui fabrique ? Comment ? Origine des matières premières ? Rapport qualité prix ?).

Un label, gage de qualité et de sens

L’Association Slow Cosmétique, sans but lucratif, est un mouvement de consommateurs qui invite à consommer la beauté autrement : moins, mais mieux, avec des cosmétiques écologiques, sains, aux allégations raisonnables et contribuant au développement de l’économie locale.

Son label, décerné par des experts indépendants et bénévoles, s’est imposé depuis 2013 comme un repère auquel le public peut se fier pour ses choix de cosmétiques et comme un tremplin économique pour les +230 artisans labellisés.

La mention Slow Cosmétique est le seul label cosmétique qui s’intéresse à la fois aux formules ET au modèle d’entreprise d’une marque (allégations, fabrication et structure du capital comprises).

Remis par l’Association Slow Cosmétique depuis 2013, ce label examine les marques dans leur globalité, sur la base de plus de 60 critères induits par la Charte Slow Cosmétique.

En octobre 2020, 236 marques portent le label Slow Cosmétique, dont 205 en France. Outre leurs formules «clean», ces marques pratiquent une cosmétique «intelligente» et «raisonnable».