Apprentis en esthétique : le gouvernement justifie la fin des exonérations et une baisse du salaire net

Après plusieurs années d’aides et d’exonérations pour l’apprentissage, le gouvernement a choisi d’ouvrir une nouvelle page et de durcir les conditions salariales des apprentis. Si le budget 2026 est voté, les exemptions de cotisations dont bénéficient encore les apprentis seront supprimées.

Suite à cette annonce, Jean-Pierre Farandou, le ministre du Travail, a justifié, le mardi 28 octobre, la potentielle baisse du salaire net des apprentis dans le cadre du budget 2026. Selon lui, les jeunes « disposent des mêmes droits » que les salariés de l’entreprise dans laquelle ils travaillent mais ne cotisent pas « à proportion de leur rémunération. »

La fin d’un statut privilégié pour les apprentis 

Jusqu’à présent, les apprentis profitaient d’un régime très avantageux. Avant 2025, ils échappaient aux cotisations sociales et à la contribution sociale généralisée (CSG), avec un salaire net et brut pratiquement égaux. 

Depuis 2025, la part du salaire dépassant la moitié du Smic brut (environ 900 euros) est désormais soumise aux cotisations et aux impôts.

Une équité entre les travailleurs

Cette baisse du salaire net suscite de nombreuses critiques. Une baisse que le ministre du Travail semble assumer : "Tout travail mérite cotisation" et "l'exonération des cotisations salariales" pour les apprentis "représente un coût important, 1,6 milliard d'euros", a-t-il estimé. Selon lui, les apprentis disposent déjà des mêmes droits sociaux que des salariés lambda tels que l’assurance chômage et l'assurance retraite, sans pour autant les financer.

Jean-Pierre Farandou considère donc qu’il est juste de mettre les apprentis au même niveau que les autres salariés, comme les étudiants à temps partiel qui ne bénéficient d’aucune exonération.

Selon lui, l’objectif n’est pas de réaliser une économie budgétaire mais de rétablir une équité entre les travailleurs.