ACTUALITÉS Vie Professionnelle 2 (Juillet/Août 2024)

L’abrogation de l’Arrêté du 6 janvier 1962

La Confédération Nationale de l’Esthétique Parfumerie (CNEP) et l’Union des Professionnels de la Beauté et du Bien-être (UPB) annoncent une proposition ambitieuse pour réformer l’encadrement des soins esthétiques en France.

par Dominique Munier, Président de l’UPB, Secrétaire général de la CNEP

La CNEP et l’UPB souhaitent clarifier les règles entourant les différents types de soins esthétiques, tout en garantissant la sécurité des consommateurs et en offrant un cadre réglementaire adapté à l’évolution de la pratique esthétique de beauté et de bien-être.

La modification de l’arrêté du 6 janvier 1962

Il est clair, aujourd’hui, que l’Arrêté du 6 janvier 1962 n’est plus un sujet.

Le Décret no 2024-470 du 24 mai 2024 relatif aux actes d’épilation à la lumière pulsée intense et au laser à visée non thérapeutique tant attendu, est paru et, dans la foulée, l’Arrêté du 24 mai 2024 modifiant l’Arrêté du 6 janvier 1962 fixant la liste des actes médicaux ne pouvant être pratiqués que par des médecins ou pouvant être pratiqués également par des auxiliaires médicaux ou par des directeurs de laboratoires d’analyses médicales non-médecins.

L’Arrêté de 62 qui, depuis 52 ans, enfermait l’esthéticienne dans une pratique de l’épilation à la pince et à la cire, est abrogé !

La route a été semée d’embuches, et nous pensons aujourd’hui à celles et ceux qu’on dû traverser de difficiles procédures !

Ce décret toutefois est conforme aux attentes de la CNEP/UPB et de ses syndicats affiliés. Il précise les obligations de chacun, ce qui ne peut que favoriser l’encadrement des pratiques et envoyer un message positif de qualité et de sécurité au consommateur.

La reconnaissance des esthéticiennes

Il reconnaît les professionnels de la beauté et du bien-être, enfin !

En effet, à l’article D. 1413-58 du code de la santé publique, après les mots : «des professionnels de santé et des professionnels des secteurs sanitaires et médico-social», sont insérés les mots : «ainsi que des professionnels de l’esthétique».

Nous restons toutefois mobilisés sur le contenu des Arrêtés portant sur la formation qui sont en cours de discussion.

Pour autant, et en dehors de l’épilation, la définition des soins esthétiques reste floue. Les textes n’ont pas fixé précisément ce que recouvre cette notion, laissant place à une interprétation juridique aléatoire.

La CNEP et l’UPB ne souhaitent pas mener une croisade incertaine en vue de modifier la Loi.

Pour nous, cela ne contribuerait qu’à créer un millefeuille supplémentaire de textes qui ne protègeront pas d’avantage nos professionnels.

En revanche, la CNEP et l’UPB ont mis en place dès 2023, sous la tutelle de l’AFNOR, une commission de travail qui actualise la Norme XP X50-831 «Soins de Beauté et de Bien-être», en y associant des experts, nos ministères de tutelle et les associations de consommateurs.

Ce premier travail a notamment permis de lister l’ensemble des pratiques de soins esthétiques de beauté et de bien-être, de les définir et ainsi d’aborder le second volet de notre action.

La loi HPST de 2009 a laissé au pouvoir réglementaire la possibilité d’encadrer l’activité des soins esthétiques par des décrets pris après avis de la Haute Autorité de Santé.

Cette voie réglementaire offre une solution aussi rapide que simple pour clarifier les pratiques et assurer la sécurité de nos clients, sans nécessiter une intervention législative.

À propos de l’UPB

L’Union des Professionnels de la Beauté et du Bien-être est une organisation représentative des professionnels de la beauté et du bien-être en France, adhérente à la CNEP, œuvrant pour la promotion et la régulation de la profession dans le respect des normes éthiques et de sécurité.

Analyse du marché post covid

Nous avons également fait l’analyse du marché post crise sanitaire.

Les nouveaux modes de consommation ont transformé durablement le paysage entrepreneurial du secteur Beauté Bien-être.

Le secteur était déjà en train de se restructurer avant la crise sanitaire. Notre filière, déclarée non essentielle, a subi les effets dévastateurs des fermetures successives, le choc de l’inflation, la montée subite des coûts de l’énergie et l’accélération du dérèglement climatique.

Nous avons assisté à l’ajustement du panel de prestations et de produits proposés, avec un glissement sur le hi-tech.

Un nouveau consommateur est né

Il a soudain pris conscience du «bien consommer «. Il est devenu plus exigeant sur l’hygiène, la sécurité des pratiques, la transparence des formules. Il souhaite donc des praticiennes spécialisées pour des soins à forte valeur ajoutée : beauté des ongles et du regard, massages, et d’autant pour les soins pratiqués avec des dispositifs médicaux combinés avec des «cosméceutiques».

Cela se traduit du point de vue économique par un renforcement de la concurrence, une fragmentation des activités et le développement d’entreprises mono-prestation.

L’institut traditionnel généraliste subit une érosion spectaculaire depuis novembre 2023. Les centres spécialisés et tout particulièrement dans les soins hi-tech et les soins de bien-être, affichent une bonne santé.

La médecine esthétique ne s’est jamais aussi bien portée !

Le paysage de la formation est également impacté par ces transformations

L’UPB représente la branche en Commission paritaire consultative interministérielle «Consommation» de la DGESCO, Direction Générale de l’Education Scolaire.

Ces quatre dernières années, les professionnels du secteur ont travaillé en commission à la réforme de l’ensemble de nos diplômes, Bac Pro, BP, et tout dernièrement BTS. Nos jeunes pousses suivent un cursus «augmenté» et tout particulièrement dans les matières scientifiques. Les ondes électromagnétiques qui sont utilisées dans les dispositifs médicaux sont étudiées, tant au niveau théorique en physique appliquée, que mises en œuvre en pratique professionnelle et gestion de projet. Le socle est aujourd’hui bien en place. La veille technologique et scientifique doit, bien entendu, être dans le viseur de nos enseignants afin de sensibiliser les futurs talents à faire évoluer leurs savoirs tout au long de la vie.

La France croule sous les normes et les réglementations en millefeuille. Ces excès ne protègent pas, bien au contraire, ils complexifient l’exercice professionnel.

Nous avons récemment assisté à la révolte des agriculteurs contre ces mêmes excès… Ne marchons pas nous aussi sur la tête, soyons simples et efficaces.

Tout le monde s’accorde pour reconnaître la qualité, le sérieux et la compétence de nos professionnels.

Il n’est plus temps de partir en croisade mais bien plus d’accompagner nos chefs d’entreprise dans cette période de profonde mutation, en proposant un nouveau modèle qui passera par plus de technicité, plus de compétences scientifiques, une relation client qui saura fabriquer de l’émotion et une communication sur les valeurs qui fondent l’entreprise. N’oublions pas l’IA générative qui va apporter à nos entreprises une assistance dans tous les domaines de la gestion à la communication.

Quatre catégories d’actes esthétiques

Dans ce contexte, la proposition de la CNEP/UPB repose sur le classement des actes esthétiques en quatre catégories.

1. Soins d’Embellissement : il s’agit des soins non invasifs tels que le maquillage et l’extension des phanères (cils, ongles).

La CNEP et de l’UPB ne souhaitent pas que ces actes soient réservés aux professionnels titulaires d’un diplôme des Métiers de l’esthétique, cosmétique, parfumerie. Cependant, nous proposons que les personnes non diplômées soient dans l’obligation de suivre une formation certifiante spécifique pour exercer ces soins, garantissant ainsi, grâce à un niveau de compétence adéquat, la sécurité des consommateurs.

2. Soins de Beauté et de Bien-être : ces soins restent réservés aux professionnels titulaires d’un diplôme des Métiers de l’esthétique, cosmétique, parfumerie ou aux personnes agissant sous leur supervision directe.

3. Soins de Beauté et de Bien-être Avancés : englobant des actes plus techniques, comme le microneedling ou le laser épilatoire, ces soins nécessiteraient une formation complémentaire certifiante pour les professionnels de l’esthétique, en plus de leur diplôme initial.

4. Actes Esthétiques Médicaux : enfin, les actes nécessitant une effraction cutanée dépassant le derme superficiel seraient exclusivement réservés aux médecins.

La CNEP et l’UPB discutent actuellement avec les autorités compétentes sur la base de cette proposition dans le cadre d’une réforme globale de l’encadrement des professions de la beauté et du bien-être.


Soutenir les femmes entrepreneuses

La marque Helena Rubinstein participe au Prix des Entrepreneuses Helena Rubinstein X Force Femmes.

Helena Rubinstein s’est engagée auprès de Force Femmes. C’est du mécénat intelligent, des actions précises auprès de femmes de plus de 45 ans qui veulent rebondir et cherchent à développer des projets correspondant à leurs valeurs. Helena Rubinstein les soutient financièrement avec une dotation de 5 000 euros mais pas seulement. Un accompagnement personnel est pensé. Ainsi les équipes Helena Rubinstein organisent des journées dédiées sur le pouvoir de l’intuition, la confiance en soi ou des ateliers sur les opportunités de croissance.

Comment se déroule le prix ?

Après un appel à candidatures, 240 dossiers seront examinés et 10 sélectionnés. Chaque femme vient pitcher son projet en 5 minutes, ce dernier doit avoir un impact positif sur l’environnement ou la société. C’est une première dynamique ! Le jury composé de personnalités du board de Force Femmes, de journalistes et d’une partie du Directoire de Helena Rubinstein, délibère pour distinguer 3 projets gagnants.

Le Prix des Entrepreneuses Helena Rubinstein X Force Femmes ? Plus qu’une cause, une avancée.


Nantes

Un nouvel espace beauté et bien-être

Trois ans après l’ouverture d’un premier espace «Beauté et Bien-être» à Paris, Emmaüs Solidarité et L’Oréal France ont inauguré une nouvelle adresse solidaire, pour la première fois en région, à Nantes.

Ce 4ème espace vient souligner la volonté d’agir dans les territoires pour une beauté solidaire.

Tout part d’une conviction : travailler l’estime de soi est essentiel pour réinsérer un public fragilisé par un parcours difficile et une rupture sociale. C’est pourquoi L’Oréal France, La Fondation L’Oréal et Emmaüs Solidarité poursuivent leur projet commun d’ouverture d’espaces «Beauté et Bien-Être» qui permettent de lutter contre l’exclusion sociale.

Quelques chiffres clés : en 3 ans, 3 espaces, 2 à Paris, et un en région Parisienne au Pré-Saint-Gervais ont été ouverts,

- ils ont accueilli plus de 7 600 personnes,

- donné plus de 24 500 produits,

- réalisé plus de 2 030 soins individuels et collectifs.

Avec ce quatrième espace beauté et bien être Emmaüs Solidarité et L’Oréal, des femmes et des hommes en situation de précarité pourront être accompagnés par les équipes des Eaux Vives Emmaüs pour bénéficier gratuitement de produits d’hygiène et de beauté des marques de L’Oréal France, ainsi que de soins de socio-esthétique et de socio-coiffure.

«Comme pour les 3 espaces précédents, la vocation de ce nouvel espace Beauté et Bien-être est double : être à la fois un refuge pour soi-même et un lieu où l’on restaure le lien à l’autre et à la société. Ce nouvel espace à Nantes nous permet de renforcer notre action dans un nouveau territoire» dit Céline Brucker, Directrice Générale de L’Oréal France.


Les 70 ans de Yon-Ka

  

Acteur majeur du soin phyto-aromatique, holistique et personnalisé, Yon-Ka est une marque française et familiale, qui a vu le jour en 1954. Ses fondateurs Cécile, Ernst et Charles Mühlethaler s’appuient sur la richesse thérapeutique des plantes pour fonder leur laboratoire et développer une gamme de soins en accord avec leur conviction : au-delà de la beauté, apporter à chacun un véritable mieux-être, une harmonie corps-esprit et une efficacité immédiatement perceptible.

L’aventure Yon-Ka à travers 7 dates clés

1954

Cécile, Ernst et Charles Mühlethaler créent les Laboratoires Multaler, entreprise familiale et 100 % française, née de leur passion commune pour la botanique. Convaincus des bienfaits de l’aromathérapie, ils expérimentent et testent leurs premiers produits sur eux-mêmes et leurs proches. Quelques années plus tard, ces produits de soin initialement destinés aux physiothérapeutes sont proposés et adoptés par les esthéticiennes et perçus comme «des médicaments de la peau».

1960

Ils élargissent leurs recherches au totum de la plante. Résultat : de nouvelles synergies phyto-aromatiques pour des soins toujours plus innovants et efficaces. La personnalisation est déjà au rendez-vous du soin Yon-Ka. Pour la marque, il est essentiel d‘apporter à chacun une réponse sur-mesure adaptée aux besoins évolutifs de la peau, selon les jours et les saisons.

1968

Françoise et Catherine Mühlethaler, filles et nièces des créateurs, reprennent et révolutionnent l’entreprise.

Respectivement bio-chimiste et esthéticienne, elles projettent la marque à l’international : Etats-Unis, Canada, Irlande, Belgique, Russie, Japon, Corée,…

1995

Yon-Ka continue d’innover. Les Laboratoires Multaler sont l’un des premiers laboratoires français à introduire avec succès dans leurs peelings professionnels un nouvel AHA : l’acide glycolique, un ingrédient qui, depuis, a affirmé sa grande efficacité.

1999

Les Laboratoires Multaler déménagent, s’agrandissent et s’industrialisent. Aux portes de Paris, ils créent une usine de 8000m2 : de la recherche à la distribution avec une parfaite traçabilité des produits. La production se fait sous air filtré pour une sécurité bactériologique optimale, un process issu de l’industrie pharmaceutique.

2023

L’entreprise familiale se poursuit avec la 3ème génération. Alexis Wolkowinski est nommé Président.

Cette année marque aussi le lancement mondial du «Serum C20», anti- âge, unifiant, éclat, et du soin professionnel associé, «Vitamine C25», à la vitamine C stable. Plusieurs fois récompensé, il témoigne de la volonté de la marque d’aller toujours plus loin dans l’innovation et l’efficacité.

2024

Cette année, Yon-Ka fête ses noces de platine :

- 70 ans d’efficacité phyto-aromatique et de résultats prouvés,

- 70 ans à l’écoute de la peau des femmes et des hommes,

- 70 ans d’expertise professionnelle reconnue dans le monde entier,

- 70 ans d’engagement durable, sociétal et environnemental,

- 70 ans de passion pour toujours plus de bien-être et d’harmonie.

Les 5 piliers fondateurs de Yon-Ka

Une excellence de formulation

Entourée d’une équipe d’experts (ingénieur chimiste, biologiste, docteur en pharmacie), Yon-Ka assure une excellence de formulation dans le respect des réglementations internationales les plus strictes.

Avec un non négociable : proposer des formules hautement qualitatives, efficaces, à la pointe de l’innovation, avec un fort taux de naturalité (95 % minimum pour toutes les nouveautés, 92 % en moyenne), des actifs préférentiellement biologiques et un sourcing dans le respect de la biodiversité. Les produits sont 100 % Made In France et répondent aux critères de la norme BPF - ISO 22716.

Une efficacité naturelle

Au cœur de la marque, une combinaison des 4 sciences du végétal :

• L’aromathérapie : thérapie par les huiles essentielles des plantes aromatiques.

• La phytothérapie : thérapie par les plantes fraîches ou sèches et leurs extraits.

• L’aromachologie : science qui étudie l’influence des odeurs sur le comportement humain.

• La gemmothérapie : thérapie par les extraits embryonnaires des bourgeons et jeunes pousses.

*

Associées entre elles, elles garantissent des résultats immédiats, durables et objectivés. Les formules riches en actifs naturels innovants, à l’efficacité prouvée, s’adaptent à toutes les problématiques cutanées, à tous types de peau et à tous les âges de la vie.

Une expertise du geste

Tout soin Yon-Ka est le résultat de 70 ans d’expérience et d’une vision holistique du mieux-être.

Son secret ? Une alchimie experte et subtile entre l’univers aromatique de la marque, la main du professionnel qui ressent et qui donne, des protocoles ciselés et des méthodes et rituels exclusifs. À la clé, une véritable personnalisation du soin, qu’il soit visage ou corps, pour une parenthèse d’absolu bien-être avec des résultats visibles immédiatement.

Une expérience polysensorielle

Lorsque la technicité des produits et du geste s’unit aux bienfaits multisensoriels des arômes, le soin Yon-Ka se fait relaxant ou dynamisant.

Il libère les tensions, conduit à un rééquilibrage corps-esprit et permet de vivre une expérience unique. La peau retrouve son éclat, les marques de fatigue s’estompent. Et l’énergie vitale est relancée.

Des engagements responsables

Yon-Ka a toujours été une marque engagée. Elle l’est encore plus aujourd’hui avec une démarche RSE quotidienne pour une beauté sûre et une planète plus belle. À travers ses produits et sa philosophie, Yon-Ka œuvre concrètement pour un développement durable, sociétal et environnemental avec :

- des packagings éco-conçus : étuis, tubes, flacons verre 100 % recyclables, carton obtenu à partir de forêts gérées durablement,

- une utilisation d’ingrédients naturels, cultivés durablement, respectueux de l’environnement et des populations,

- un soutien financier pour la protection des abeilles (Un toit pour les abeilles),

- des initiatives pour lutter contre le cancer du sein (Odysséa), Soutien aux personnes fragilisées (Association Joséphine).