La slow cosmétique ne connaît pas la crise
La croissance importante du nombre de marques candidates à ce label s'explique par l'engouement du public pour une cosmétique plus transparente et honnête que jamais...
Les cosmétiques bio ne connaissent pas la crise
La crise sanitaire a bousculé le marché de la cosmétique. Certains perdent, d'autres gagnent. L'attrait pour le maquillage a connu une forte baisse en 2020. Les ventes ont chuté lourdement côté déodorants.
Le marché global de la cosmétique, dominé par les grandes marques conventionnelles, a vu sa croissance stagner, avec des estimations de +5 à +6 % pour l'année.
Pendant ce temps, le segment de la cosmétique bio et naturelle a décollé avec une croissance à deux chiffres en 2020. En mai 2021, les marques labellisées Slow Cosmétique quant à elles déclarent (en moyenne) avoirconnu une croissance de 20 % de leur CA en 2020 par rapport à 2019.
Et les perspectives sont bonnes : pour le segment bio et naturel, les prévisions flirtent avec +30 % d'ici à 2024.
La croissance de la Slow Cosmétique
La croissance forte du segment représenté par les marques labellisées Slow Cosmétique s'explique en plusieurs points ayant trait au comportement des consommateurs.
Engouement pour la cosmétique naturelle et écologique
Dès 2019, 89 % des Françaises déclaraient déjà partager les valeurs défendues par le mouvement Slow Cosmétique (écologie, santé, intelligence des formules, marketing raisonnable...).
En 2020, le confinement a été l'occasion pour les Françaises, qui se maquillent régulièrement, de revoir leur consommation de cosmétiques, en privilégiant plus de produits naturels (53 %) et des cosmétiques maison ou issus de producteurs locaux (34 %).
La tendance se poursuit en 2021 avec une demande croissante des consommateurs de certifications par des labels «clean», qui vont stimuler le marché des cosmétiques biologiques partout dans le monde.
Réorganisation des canaux
Le confinement a renforcé le succès du e-commerce au détriment du commerce physique. La fermeture des parfumeries et magasins spécialisés pendant les confinements n'a quasiment pas eu d'impact sur les marques bio ou naturelles, très peudistribuées dans ces enseignes.
Le e-commerce de produits de consommation a crû de plus de 14 % en 2020, et c'est sur ce canal que les marques bio, naturelles et Slow Cosmétique sont les mieux distribuées.
Essor des marketplaces
Dès 2020, la marketplace s'est imposée comme un outil permettant aux «petits» de tenir le choc lié à la crise.
Avec un investissement web et marketing négligeable, les petites marques ont accès à un marché gigantesque et inespéré sur ce genre de sites, le trafic étant apporté par le site, qui est d'emblée plus efficace et populaire qu'un site mono-marque.
D'une façon générale, les marketplaces protègent les petites marques et concourent à leur propre croissance.
75 % des achats indirects online seront réalisés sur des marketplaces d'ici à 2022. Le mouvement Slow Cosmétique dispose lui-même d'une marketplace à succès : le site Slow-cosmetique.com héberge plus de 180 boutiques web animées par des marques Slow Cosmétique qui y vendent près de 5 000 produits en direct.
Ce site a connu en 2020 une croissance de près de 15 % et les recherches sur les mots «slow cosmetique» ont bondi sur le Net de +5000 % depuis mars 2020.
Le label Slow Cosmétique 2021 : en forme !
Aujourd'hui, le label Slow Cosmétique se porte mieux que jamais. Il est le repère de consommation dans une jungle cosmétique qui ne cesse de se complexifier/de susciter des polémiques. Déjà reconnu par 1 Française sur 5 en décembre 2019, on ne peutque se féliciter qu'il touche encore plus de monde aujourd'hui :
- 80 k abonnés aux newsletters du Mouvement.
- 140 k fans sur les réseaux sociaux.
- 40 Corners Slow Cosmétique en France et Belgique.
- 45 marques déjà examinées depuis le 1er janvier 2021.
Le label Slow Cosmétique se veut encore plus rigoureux en 2021, dans un contexte où de plus en plus de marques se revendiquent de la «clean beauty» mais ne sont pas toujours en lien véritable avec leurs ingrédients, leurs formules, un terroir ou un artisanat naturel :
• Tensio-actifs : le label a précisé le cadre d'utilisation des SCI et SCS (tensio- actifs très utilisés en cosmétique solide) avec une logique minimaliste.
La combinaison de tensio-actifs dits anioniques seuls n'est ainsi plus tolérée par le label Slow Cosmétique afin de contenir aumaximum les problématiques d'irritation cutanée éventuelle et de favoriser les tensio-actifs végétaux les plus écoresponsables.
• Artisanat bio et local : le label décerne depuis 2013 de 1 à 3 étoiles aux marques labellisées, correspondant à leur degré d'adéquation avec la Charte et leur maîtrise de la chaîne de production.
Désormais les savonniers, à la fois certifiés bio et maîtrisant la production d'un ingrédient au niveau local, pourront ainsi obtenir 2 étoiles, contre 1 étoile jusque fin 2020.