L'utilité des produits cosmétiques pour les personnes en situation de précarité

Les produits de soin et de beauté, des produits essentiels pour l'estime de soi et le rapport aux autres

Cette étude confirme la dimension essentielle des produits d’hygiène dans le quotidien des personnes interrogées pour répondre à des besoins vitaux et pure-ment fonctionnels.

- 83 % des répondant.e.s indiquent que les produits de soin et de beauté ont un effet positif sur l’estime de soi. Parmi ces produits, le parfum (78 %) et les produits pour les cheveux (70 %) ressortent en priorité.

- En plus de la recherche de bien-être, un meilleur accès à ces produits aurait également de nombreux autres bénéfices, notamment sur le plan interpersonnel, en améliorant la relation des personnes démunies à leur entourage et leur famille, et au monde extérieur en général.

- L’étude confirme également l’importance de la transmission des pratiques en matière d’hygiène et de soin à ses enfants. 90 % des répondent.es déclarent déjà le faire, et 99 % d’entre eux/elles estiment que c’est important.

- L’étude met également en exergue le rôle essentiel des ateliers de socio-esthétique organisés par les associations pour l’appropriation de bonnes pratiques de soin. Ces ateliers sont des moments de détente, de relaxation pour 79 % des répondant.es, et de convivialité pour 64 % d’entre eux/elles. Ces parenthèses donnent le sentiment d’être en dehors de la précarité et permettent d’enclencher un parcours de conquête de l’estime de soi et de reconstruction nécessaire pour renouer avec l’insertion sociale et professionnelle.

Renforcer la collaboration entre les entreprises du secteur cosmétique et les associations de dons pour lutter contre la précarité avec efficacité

L’étude montre le rôle essentiel des associations dans la transmission des pratiques relatives à la beauté et la nécessité de poursuivre une collaboration étroite avec les entreprises cosmétiques donatrices, qui, au-delà de garantir un accès à leurs produits par des dons, peuvent aussi apporter leurs compétences et leur savoir-faire, et les mettre au service des personnes fragilisées.

En conclusion, l’étude souligne la nécessité pour les entre-prises d’inscrire leurs dispositifs de dons aux associations dans une démarche de partenariat engagé et durable. Il s’agit de «mieux donner» aux associations, pour permettre aux personnes fragilisées qu’elles accompagnent de retrouver une routine quotidienne de soins adaptés au plus près de leurs besoins, avec des gammes élargies et un choix diversifié de produits à disposition. C’est grâce à ces efforts que les produits de soin et de beauté joueront pleinement leur rôle émancipateur pour les plus démunis.

«Cette étude vient corroborer le constat que nous faisons au quotidien à travers les 1 600 associations de lutte contre la précarité qui sont accompagnées par l’Agence du Don en Nature : les produits de soin et de beauté jouent un rôle essentiel dans le parcours de réinsertion des publics aux parcours fragiles. La conquête de notre individualité est une condition préalable à notre épanouissement dans les différentes sphères de la société et notre capacité à construire des bases solides et sereines pour le futur. Faciliter l’accès à ces produits et contribuer à la transmission des bonnes pratiques dans leur utilisation est un levier formidable sur lequel les entreprises cosmétiques se mobilisent depuis de nombreuses années à nos côtés et elles doivent plus que jamais continuer à le faire, en appui de l’action remarquable des associations de solidarité qui œuvrent auprès des plus démunis» indique Romain Canler, Directeur général de l’Agence du Don en Nature.

«Cette étude démontre et objective l’utilité, sociale et sociétale, des produits cosmétiques. Loin d’être futiles, des produits comme les parfums, les crèmes de soins ou le maquillage se révèlent déterminants pour l’estime de soi, la confiance, l’insertion sociale des personnes en situation de précarité. Les entreprises cosmétiques sont engagées depuis longtemps dans l’accompagnement des personnes fragilisées. Les dons du secteur de l’hygiène-beauté représentent 40 % des dons non-alimentaires en France, ce qui en fait le premier secteur donateur. Nous continuerons à mobiliser l’ensemble des entre-prises pour offrir des produits cosmétiques qui répondent au plus près des besoins des bénéficiaires (des gammes élargies, un renouvellement régulier, un choix diversifié) et pour multi-plier les initiatives d’accompagnement, notamment les ateliers socio-esthétiques» souligne Emmanuel Guichard, Délégué général de la FEBEA.